Soutien à l’emploi 2025 : entre maintien des salariés et encouragement à l’apprentissage

Publié le 12 mars 2025

En 2025, le gouvernement renforce son soutien à l’emploi avec deux dispositifs clés : l’activité partielle de longue durée rebond (APLD-R) pour préserver les postes en période de crise et l’aide aux employeurs recrutant des apprentis pour favoriser l’intégration des jeunes. Comment ces mesures se complètent-elles pour dynamiser le marché du travail ?

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L’année 2025 marque un tournant important dans les politiques publiques en matière d’emploi et de formation. Deux dispositifs phares viennent renforcer le soutien aux entreprises et aux travailleurs : l’activité partielle de longue durée rebond (APLD-R) et l’aide aux employeurs recrutant en apprentissage. Ces mesures complémentaires visent à sécuriser les parcours professionnels tout en facilitant l’accès à l’emploi des jeunes et des travailleurs en difficulté. 
 

L’APDL-R : un levier pour préserver l’emploi 

Face aux défis économiques persistants, le gouvernement a instauré l’activité partielle de longue durée rebond (APLD-R). Ce dispositif temporaire, prévu pour une durée maximale d’un an à partir du 1er mars 2025, permet aux entreprises confrontées à une baisse durable d’activité de maintenir leurs salariés en emploi tout en limitant les licenciements économiques. 

Pour en bénéficier, les entreprises doivent signer un accord collectif ou présenter un document validé par l’administration. En contrepartie, elles s'engagent à proposer des actions de formation aux salariés concernés, afin de favoriser leur montée en compétences et leur employabilité future. L’objectif est clair : éviter la destruction d’emplois tout en préparant les salariés aux évolutions du marché du travail. 
 

L’aide à l’embauche des apprentis : un tremplin pour les jeunes 

Parallèlement à cette mesure de sécurisation de l’emploi, le gouvernement maintient et adapte l’aide aux employeurs recrutant des apprentis. Cette aide, dont les montants varient en fonction de la taille de l’entreprise et du profil de l’apprenti, vise à encourager l’embauche en contrat d’apprentissage et à renforcer l’intégration des jeunes dans le monde professionnel. 

Ainsi, les entreprises embauchant des apprentis en 2025 pourront bénéficier de : 
  • 6 000 € pour le recrutement d’apprentis en situation de handicap, quel que soit le nombre de salariés. 
  • 5 000 € pour les entreprises de moins de 250 salariés (contre 6 000 € en 2024, soit une baisse de 1 000 €).   
  • 2 000 € pour les entreprises de 250 salariés et plus (contre 6 000 € en 2024, soit une baisse de 4 000 €). 
Cette aide, versée pendant la première année du contrat, facilite l’intégration des jeunes en formation tout en offrant aux entreprises des ressources adaptées à leurs besoins. 

En 2024, toutes les entreprises bénéficiaient d’une aide unique de 6 000 €, quel que soit l'âge de l'apprenti ou la taille de l'entreprise. À partir de 2025, le montant est ajusté en fonction de la taille de l’entreprise, avec une réduction notable pour les structures de plus de 250 salariés. Cette évolution vise à mieux cibler les aides et à encourager davantage les petites entreprises à embaucher des apprentis. 
 

Un dispositif global pour l’emploi et la formation 

Si l’APLD-R et l’aide à l’apprentissage s’adressent à des publics distincts, ils poursuivent un objectif commun : maintenir l’emploi et préparer l’avenir du marché du travail. L’APLD-R protège les salariés en difficulté en leur permettant de se former et de s’adapter aux évolutions économiques, tandis que l’aide à l’apprentissage favorise l’intégration des jeunes et leur montée en compétences. Les entreprises peuvent tirer parti de ces dispositifs en combinant ces aides : en intégrant des apprentis tout en formant leurs salariés grâce à l’APLD-R, elles assurent un renouvellement des compétences et une meilleure adaptation aux mutations économiques. 

Ces mesures illustrent une volonté forte du gouvernement d’investir dans le capital humain, en protégeant les emplois existants tout en misant sur la formation et l’apprentissage pour préparer l’avenir. Reste à voir comment les entreprises s’approprieront ces dispositifs pour en maximiser les effets bénéfiques sur le marché du travail en 2025.