Guide opérationnel pour un CPF coconstruit au service de parcours choisis
Publié le 9 octobre 2025
Chaque année, les entreprises contribuent à hauteur d’environ 2 milliards d’euros au financement du Compte Personnel de Formation (CPF). Pourtant, l’actualité récente, souvent centrée sur la fraude ou les usages détournés, a progressivement éloigné ce dispositif de son objectif initial : le développement des compétences professionnelles. Le MEDEF (Mouvement Des Entreprises De France) a donc décidé de publier un guide pratique à destination des entreprises. L’objectif étant de placer le CPF dans une dynamique collective au service des projets professionnels des salariés et des besoins de l’entreprise.
Ce que la loi dit sur le CPF
« Afin de favoriser son accès à la formation professionnelle tout au long de la vie, chaque personne dispose dès son entrée sur le marché du travail et jusqu’à la retraite, indépendamment de son statut, d’un compte personnel de formation qui contribue à l’acquisition d’un premier niveau de qualification ou au développement de ses compétences et de ses qualifications en lui permettant, à son initiative de bénéficier de formations » (Article L.6111-1 du code du travail)
Autrement dit, le CPF n’est pas seulement un droit individuel de formation, il doit permettre à chaque individu de progresser dans son métier. C’est cet esprit qu’il faut retrouver aujourd’hui, alors que la montée en compétences devient la clé de la compétitivité et du maintien de l’emploi face aux mutations et des grandes transitions qui transforment les métiers.
Pourquoi coconstruire ?
Pour le MEDEF, l’individu doit être acteur et non spectateur de ces grandes mutations. Le CPF doit donc financer en priorité les compétences nécessaires aux transitions écologiques et numériques. La co-construction serait la solution pour atteindre cet objectif. C’est en associant salariés et employeurs que le CPF prendrait tout son sens. Quand les besoins des entreprises rencontrent les aspirations des collaborateurs, la formation est un véritable levier collectif. Dans cette dynamique, l’entreprise joue un rôle central pour accompagner les salariés dans la définition de leur parcours grâce à l’entretien professionnel, mais aussi dans le cofinancement de la formation grâce à l’abondement, désormais simplifié.
Les bénéfices pour l’employeur sont multiples : fidéliser et valoriser les salariés, accompagner les transitions et reconversions professionnelles et financer les formations qui permettent l’évolution interne.
Comment coconstruire ?
Il existe deux méthodes pour cofinancer : l’action individuelle par l’entreprise et l’action collective, mise en place par les branches et les OPCO.
L’action individuelle
L’action individuelle est plutôt simple et rapide. L’employeur peut choisir d’accompagner directement le salarié en abondant son CPF du montant qu’il détermine, tout en orientant, s’il le souhaite, cet apport vers une certification précise afin de garantir que la formation réponde aux besoins de compétences identifiés. Cette démarche est effectuée directement sur Mon Compte formation. L’entreprise doit d’abord s’habiliter sur net-entreprises.fr, saisir les informations nécessaires et verser la dotation via la Caisse des dépôts.
L’action collective
Cette démarche va au-delà du cas par cas. L’entreprise ou la branche, via un OPCO, confie à la Caisse des dépôts une enveloppe en définissant les critères de financement. Cette action nécessite la signature d’une convention de partenariat avec la Caisse des dépôts.
Quel rôle pour la Direction de la Formation Professionnelle (DIFPRO) de l’UPEC ?
La DIFPRO peut vous accompagner dans la mise en œuvre de parcours de formation adaptés à tous les projets professionnels, grâce à une offre diversifiée et personnalisée, pensée pour accompagner les évolutions des métiers, des compétences et faire face aux transformations actuelles.
Retrouvez, sur notre site internet, toutes nos offres de formation professionnelle par domaines d’expertise.