Les Jeux olympiques ont mobilisé plus de 180 000 emplois. Différents profils étaient nécessaires à l’organisation, notamment dans l’accueil, le transport, la restauration et la sécurité. Les acteurs de la formation et de l’emploi ont dû relever un défi exceptionnel pour accueillir cet événement.
Le secteur de la sécurité s’est imposé comme l’un des plus sollicités par l’organisation des JO. Hélène Houtel, directrice régionale adjointe chez France Travail Île-de-France, a supervisé la formation et l’embauche des futurs agents. Afin qu’ils soient prêts pour le jour J, un Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) a été créé, permettant d’obtenir la carte professionnelle d’agent de sécurité en trois semaines au lieu de cinq.
France Travail et la Caisse nationale d’assurance vieillesse ont également proposé une formation de 106 heures pour obtenir le CQP PSGE (Participer à la Sécurité des Grands Evénements), destinée aux retraités.
La sécurité n’était pas le seul domaine à nécessiter un renfort massif. La RATP et la SNCF ont formé plus de 5000 agents pour gérer les flux touristiques. La mairie de Paris a également formé près de 4 000 parisiens aux métiers liés aux jeux (organisation, propreté, hôtellerie, sport) via les dispositifs « Paris tous en jeux » et « Toutes championnes, tous champions » en collaboration avec Plaine Commune, afin d’accompagner les publics les plus éloignés de l’emploi.
Par ailleurs, en prévision de la fin des jeux, une plateforme a été créée pour accompagner la reconversion des salariés bénévoles, en valorisant les compétences acquises et en facilitant leur transition vers de nouveaux emplois. Baptisée « Mon emploi après les jeux », cette plateforme a été mise en place par le conseil régional en partenariat avec France Travail, qui espère convaincre, à terme, une trentaine d’entreprises de rejoindre cette initiative.
Les sportifs de haut niveau en fin de carrière sont également concernés par la reconversion. En effet, une étude de l’APEC souligne que cette transition peut être difficile pour certains d’entre eux. C’est pourquoi, en collaboration avec le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), l’APEC a lancé un programme de mentorat appelé « Parcours reconversion athlètes », visant à les accompagner dans cette étape délicate.
Les établissements ont également contribué à la préparation des jeux. L’université Paris-Est Créteil (l’UPEC), labellisée « génération 2024 », s’est fortement impliquée en organisant, le 6 juin dernier, la seconde édition de sa journée olympique, en partenariat avec la ville de Créteil, afin de célébrer les valeurs de l’olympisme. Cet engagement fait écho à la mission plus large de l’UPEC, qui propose des formations axées sur la pratique sportive, comme le Master en management du sport, celui en entraînement et optimisation de la performance sportive, qui offre deux parcours, ou encore le Master en activité physique adaptée et santé, une offre de choix pour les passionnés de sport.
L’objectif ultime de cet événement est de laisser un héritage durable et des traces positives en créant des opportunités en matière de formation, d’emploi et de reconversion, contribuant ainsi à un avenir meilleur pour les acteurs impliqués.
En savoir plus : Comment la formation a accompagné la préparation des Jeux olympiques - Centre Inffo